Les grenades artisanales et réglementaires françaises
- Les grenades pétards
raquettes dit grenades de la III° armée ,
- Les pétards de destruction de barbelés ,
- La grenades modèle 1914 ,
- Les grenades Besozzi ,
- Les grenades Foug modèles 1915 ,
- La grenade percutante modèle 1915 P1 ,
- La grenade offensive fusante (OF) ,
- La grenade F1 modèle 1915 ,
- La grenade AASEN type C modèle 1915 ,
- La grenade citron Foug modéle 1916 ,
- La grenade oeuf modéle 1917 ,
- Les grenades suffocantes ,
- Les grenades incendiaires ,
Tube explosifs de la III° Armée:.
Ce pétard dit de la III° Armée; d'une grande
simplicité, finira par s'imposer sur tout le front, même au cour
des années 1916-1917, comme grenade de secours à chaque fois pour
une raison quelconque ou les troupes manqueront de grenades. Construit suivant
des spécifications très précises, ce pétard se rencontre
avec 5 types de tubes explosifs différents:
- Un tube d'acier lise extérieurement et intérieurement, c'est
le plus courant.
- Un tube de fonte fragmenté intérieurement.
- Un faisceau de tige d'acier de 5 mm de diamètres et de 12.5 centimètres
de longueur.
- Un tube de fonte à gros quadrillage extérieur.
- Un tube de fonte à petit quadrillage extérieur et base plate
pour faciliter l'assemblage sur la planchette (ci-dessous).
Fabriquer au début pour " habiller" la cartouche de ménélite
de 100 gr en 1916, et en 1917 la cartouche de cheddite
Pétard de destruction pour barbelés:
outre les pétards raquette à tige d'acier, il existe pour la destruction des barbelé un pétard explosif à forte capacité.
Il est constitué par un cylindre de tôle roulé est riveté, fermé à chaque extrémité par un tampon de bois le tampon inférieur porte un manche dans lequel est logé le système d'allumage; ce dernier est généralement constitué par un allumeur à traction modèle 1913 ou par une étoupille relié à une mèche assurant un retard de 5 secondes
La charge est constitué de 400 gr de cheddite. Pour
assurer une explosion uniforme plusieurs détonateurs sont liés
ensembles et relié par du cordon détonant entre les cartouches
de cheddite.
Sur le manche figure brûlé au feu un marquage à l'imitation
des grenades à manche allemandes ou figure l'indication du retard "5
secondes". Cet engin porte quelquefois un crochet de ceinture en fil de
fer.
En 1916 un modèle identique apparais mais chargé de 800 gr de cheddite.
Grenade modèle 1914:
Au début du siècle pour résoudre les problèmes
d'étanchéité de la charge il avait été décidé
de construire une grenade à fusée métallique vissée.
Le réalisation de ce type d'arme n'étant pas considéré
comme prioritaire étant donné l'aspect offensif que devait prendre
en principe les opérations ce n'est qu'en 1914 que le nouveau modèle
sera adopté et les premiers exemplaires ne parviendront au troupes qu'au
cours du premier trimestre de l'année 1915.
Le corps en fonte présente les mêmes dimensions
que celui du modèle 1847 mai il est désormais quadrillé
intérieurement et il a été fileté. Il eu été
préférable de faire le quadrillage à l'extérieur
car cela aurait du même coup amélioré la prise en main de
cet engin trop volumineux.
La charge de poudre reste identique à celle du modèle précèdent:110
grammes de poudre à canon ordinaire MC 30(75% de salpêtre. 12.5
% de soufre; la taille des grains variant de 1.4 à 2.5 millimètres
La grenade s'utilise également à l'aide d'un cordeau tire feu.
Ce mode de lancement qui demande un espace dégagé assez important
derrières le lanceur finira par rendre la grenade inutilisable du fur
à mesure que la présence d'engins de tranchée feront leur
apparition.
Pour tenter d'utiliser malgré tout les stocks existant on réalisera
à la hâte des fusées à percussion et l'on chargera
les grenades de cheddite explosif plus puissant que la poudre noire. Ces fusées
à percussion seront également montées après filetage
de il sur des grenades modèle 1847, mais la forme et le volume
de ce type de grenade ne permettre pas d'utiliser cette grenade de façon
satisfaisante.
Grenade modèle 1914 avec son lanceur
Grenade Italienne Besozzi:
A partir du début de 1915, dans l'entente des nouvelles grenades
sont mises à l'étude mais les troupes françaises vont faire
un grand usage de la grenade Besozzi d'abord importée d'Italie puis fabriquer
sous licence par la France.
Très compacte et quadrillé extérieurement, ce qui lui assure
une bonne prise en main.
Elle est constituée par deux calottes de fonte visées contenant
une charge de 60 grammes d'explosif "P". Le système d'allumage
est lui par contre assez rudimentaire: constitué d'une simple mèche
munis d'une tête phosphorée.
Une fois chargée la grenade est plongé dans un bain de paraffine
qui lui assure une bonne étanchéité.
Son poids total est de 630 grammes et le retard de la mèche est de 7
secondes; elles est livrée aux troupes chargée est amorcée
dans des caisses de 50.
Malgré un capot de protection, la pâte d'allumage de la mèche
était inutilisable par temps humide et c'est souvent avec le fourneau
de leur pipe que les poilus avaient l'habitude d'enflammer cette grenade.
Les grenades fabriqués en Italie on la mèche sort latéralement
du sommet le centre n'étant pas débouché tandis que sur
les exemplaires fabriqué en France la mèche sort au dessus, au
millieu de la grenade (cf photo) pour voir
la grenade française cliquer sur ce lien (texte).
Grenade asperge Foug modèle 1915 court:
Il s'agit d'une version allégé du modèle
précédant, qui utilise un allumeur. Ce dernier est une version
du bouchon à percussion modèle 1915 ou le plomb a été
remplacé par le bois.
Le percuteur est logé dans un sabot de bois qui ferme la grenade. Un
léger ressort à boucle maintient le percuteur éloigné
de l'amorce ( modèle de chasse de 6.45 mm)
La mèche qui assure un retard de 5 secondes est fixée au sabot
de la cire cacheter et le détonateur qui la termine est maintenu sur
celle-ci avec une bande de chatterton.
Le sabot est fixé à la grenade par trois petites chevilles de
bois et un capot de fer blanc collé à la cire à cacheter
protège la tête du percuteur jusqu'au moment de l'utilisation.
Ce capot est souvent fabriqué à partir de tôle de récupération
et il est courant de constater que l'intérieur porte des impression ou
l'on peut lire des marques de sardine ou de biscuits.
Grenade à manche Foug modèle 1915:
Entre Avril et Juillet 1915 les ateliers Foug en Meurthe et Moselle fabriqueront 48 000 grenades à manche copiés sur le modèle allemand. L'allumeur à traction est constitué par une étoupille modèle 1885 dont on a enlevé la charge de poudre pour la remplacer par un bout de cordeau bickford de 5 seconde de retard ce modèle porte un crochet de ceinture
Grenade asperge Foug modèle 1915 Long:
En 1915 les ateliers Foug construisent également une grosse grenade cylindrique défensive équipée d'un nouveau modèle d'allumeur à percussion protégé par un capot de tôle.
La fabrication de la grenade sera rapidement arrêté
du fait de son poids trop lourd, au alentours d'1kg 400 qui ne permettait au
fantassin de ne porter un nombre trop restreint de grenades.
L'allumeur sera cependant conservé et adapté sur les modèles
suivants
Grenade mod P1;1915(1°grenade percutante P1 )
Il s'agit de la première grenade française percutante. Elle est surnommée "cuillère" en raison de la forme particulière de son levier de sécurité. Lestée munie d'un ruban jouant le rôle d'empennage, Elle éclate à l'impact grâce à une masselotte percuteur. Ces grenade n'étaient pas très fiable car on peut en retrouvé un grand nombre non exposées sur les champs de batailles.
Grenade offensive fusante (OF):
Enveloppe ovoïde en fer blanc épais de 3/10 de millimètre,
remplie de 150 grammes de cheddite.
Bouchon allumeur automatique.
Le montage de l'allumeur sur la grenade est effectué dans les parcs;
l'engin amorcé était livré aux troupes dans des coffrets
munis d'un couvercle à charnière, d'un fermoir et d'une poignée
de transport.
Poids total de la grenade: 255 grammes.
Grenade F1 modèle 1915:
Vers Mai 1915 la grenade F1 commence à être distribué à
quelques exemplaire. Construite en fonction des nouvelles conditions de combat
elle est constitué par un corps en fonte monobloc fortement quadrillé
extérieurement. Chaque extrémité est percée d'une
ouverture résultant des nécessites de fabrication. L'ouverture
inférieur est supérieur sont filetées pour recevoir le
bouchon allumeur et l'ouverture inférieur sont sellées par une
vis bloquée par un coup de pointeau ou par un bouchon de plomb.
Le poids total est de 630 grammes dont 60 grammes de cheddite.
Malgré les 38 divisions du quadrillage l'explosion produit au plus une
dizaine d'éclats qui peuvent être dangereux dans un rayon de 200
mètres.
D'abord expédiées aux armées par caisse de 100, fermée,
par un bouchon de liège ou de papier, non chargées elles seront
ensuite expédiées chargées fermées par un bouchon
de bois. Après la mise en service de bouchon allumeur automatique modèle
1915, les grenade F1 parviendront aux troupes chargées et amorcées.
Pour l'instruction, les troupes reçoivent des grenades vides, peinte
en rouge, équipé de bouchons allumeurs inertes.
La grenade F1 n'apparaîtra couramment sur le front qu'au début
de 1916
Grenade à parachute AASEN type C modèle 1915
(percutante)
Cette grenade a la particularité d'avoir été utilisé
par l'armée allemande ainsi que l'armée française sous
le nom de grenade Aasen type C. On peut supposer que l'inventeur danois a du
profiter de la pénurie régnant dans les deux camps pour pouvoir
vendre son invention.
Sur le modèle utilisé par l'armée française le détonateur
est réalisé à partir d'une cartouche de revolver modèle
1892, dont le bourrelet a été arasé et qui a été
remplie de fulminante de mercure pur, l'amorce ayant été conservée.
La sécurité est constituée par une cordelette de 7 mètres
que le fantassin passait autour de son poignet et qui libérait le percuteur
lorsqu'elle était tendue. La moitié supérieur de la tête
explosive était lestée de shrapnelles et la jupe de toile permettaient
une chute verticale de l'engin
Grenade citron Foug modèle 1916:
En 1916, le profil de la grenade asperge sera modifié pour obtenir
une meilleur fragmentation. Car l'expérience prouve que le quadrillage
interne ou externe c'est le profil combiner avec la charge d'explosif qui intervient
d'une façon déterminante en ce qui concerne le nombre et la régularité
des éclat d'un projectile.
Pour les mortier par exemple une différence de deux ou trois degrés
dans le rayon de courbure du corps permet à l'explosion de gagner plusieurs
milliers d'éclats.
La grenade citron Foug permettra également d'obtenir une fragmentation
régulière grâce à la faible épaisseur de sa
paroi rendu possible par la largeur du col.
De plus le gain de poids par rapport à la grenade F1 permet d'augmenter
la charge d'explosif qui est constituée par une charge de 90 grammes
de cheddite pour un poids total de 550 grammes.
Le sabot de bois ne sera pas modifié par rapport aux modèle
précédents: jusqu'au milieu de l'année 1917 il restera
fixé par trois chevilles de bois après il seras simplement collé.
Le capot de protection pointu en 1916, deviendra arrondi, puis plat à
partir de 1918
Les capots à tête ronde récupérés par les
poilus et emboîtés deux par deux l'un dans l'autre en sens inverse
leur servirons d'oeufs à repriser les chaussettes (info de plusieurs
poilus).
Pour l'instruction le fantassin reçoit outre les grenades citron totalement
inertes peintes en rouge, des grenades vides avec détonateur actif peinte
en rouge marqué de deux "D" blancs et des grenades lestées
de sable avec un détonateur actif peinte en blanc. Les grenades chargées
comme toutes les autres grenades actives en service sont peinte en gris bleu
ou ne sont pas peintes.
La grenade citron Foug sera livré au armées chargée et
amorcée prête à l'emploi par caisse de 20. Cette grenade
sera à l'origine de très nombreux accidents dû au transport,
en effet le percuteur dont la masse est relativement importante par rapport
à la faiblesse du ressort peut, par exemple lorsqu'une caisse tombe,
frapper par inertie l'amorce suffisamment fort pour l'enflammer.
On tirera profit de ce défaut en utilisant la grenade citron Foug équipé
d'un sabot de bois comme projectile d'un petit engin de tranché, le fusil
GUIDETTI de 65 millimètres. ( Il existe un autre fusil Guidetti, de 77
millimètres qui tire un projectile empanné: la bombe Guidetti).
Grenade oeuf modèle 1917
En 1917 à l'imitation des grenades oeuf allemandes et anglaises du
conflit on fabriquera une grenade citron version miniature.
Le corps quadrillé intérieurement porte à l'extérieur
deux anneaux qui assurent une bonne prise en main, par par temps de grand froids
ou de pluie.
Le bouchon allumeur est une version miniaturisée et métallique
du bouchon allumeur de sa sur la grenade citron Foug.
Cette grenade qui ne se trouve que rarement dans des collection ou sur les champs
de batailles n'a donc pas du être fabriquée à de très
nombreux exemplaires
Les grenades suffocantes
Il existe avant 1914 plusieurs modèle de grenades suffocantes.
Le corps était toujours en laiton étamé intérieurement
et la projection du liquide irritant était assuré soit par une
légère charge de poudre soit par un détonateur.
L'allumeur était à friction et ces projectiles était de
deux formes: cylindrique ou ovoïde. Les première semble daté
de 1872.
Ces grenades sont suffocante et lacrymogène (comme l(indique leurs nom)
, mais peu ou pas toxique. elles peuvent rendre intenables des espaces clos
ou mal aérés et est, par suite, susceptible d'être employé
utilement pour obliger l'ennemi à évacuer un abri, une cave...
Grenade suffocante modèle 1914:
De forme ovoïde cette grenade sera d'abord réalisée
en laiton étamé intérieurement puis en fer plombé,
le plomb n'étant pas attaqué par le liquide lacrymogène
qui semble être de l'acroléine. La projection du liquide est assurée
par une petite charge de poudre noire. L'allumeur est à friction; son
poids total est de 400 grammes dont 200 grammes de liquide lacrymogène.
Elle est livrée chargé est amorcée par caisse de 25.
Sur le modèle en laiton la marque distinctive est constituée par
une bande rouge; sur le modèle en fer c'est toute la moitié supérieure
de la grenade qui est vernie en rouge.
Grenade suffocante modèle 1916 (dérivé du modèle
1914):
La charge est le corps restent identiques par rapport au modèle précédent,
on a simplement ajouté une bague en laiton permettant d'adapter les divers
bouchons allumeurs en service.
Entre le 1° juillet 1915 et le 11 novembre 1918 il sortira des arsenaux
1 100 000 grenades suffocantes modèle 1914 et 1916.
La grenade Bertrand modèle 1915:
En avril 1915 entre en service une grenade sphérique de 6 centimètres
de diamètres constituée par 6 écaille de fonte emboîtées
autour d'une ampoule de verre, contenant un liquide lacrymogène, sans
doute du chloracètone. Chaque écaille percée par un petit
trou central porte à l'intérieur quatre pointes. La cohésion
de l'ensemble est assuré par un fil de fer ou de laiton.
Le fait de lancer la dite grenade contre un corps plus ou moins dure est suffisant
pour briser l'ampoule.
L'extrême fragilité de l'ampoule centrale qui rend le transport
pratiquement impossible et le rapport ridicule entre le poids total et le poids
de la charge du liquide lacrymogène font que cette grenade mérite
le grand prix des interventions qui créent plus de problèmes qu'elles
en résolvent.
Cependant d'après le grand nombre de ces engins parvenus jusqu'à
nous on peut supposer qu'il en a été fabriqué plusieurs
centaines de milliers d'exemplaires voir plusieurs millions.
La grenade Bertrand N° 2 modèle 1916:
En 1916 sort un nouveau modèle exactement identique au précédent
mais pesant le double. Pour tenter d'améliorer le rapport poids total-charge
certains modèles seront réalisés en porcelaine. Par contre
cet engin ne semble pas avoir été fabriqué à des
nombreux exemplaires car il est pratiquement introuvable de nos jours.
Les grenades incendiaires:
Grenade incendiaire à essence petit modèle:
Cette grenade chargée d'essence est équipée d'un allumeur
à friction. La mise à feu du liquide est assuré par un
tube central chargé de magnésium en poudre. Dans certains cas
ce tube reçoit en plus un détonateur.
Pour les distinguer les grenades avec détonateur portent une marque de
peinture rouge sur le col: celles qui en sont dépourvues portent une
marque blanche.
Son diamètre est de 8 centimètres et son poids total de 500 grammes.
Grenade incendiaire à essence grand modèle:
Il s'agit d'un modèle identique au précédent mais d'un
diamètre de 12 centimètres. La vis de chargement est placée
à la base de la grenade au lieu d'être sur sa partie supérieure.
Grenade incendiaire et fumigène AB modèle 1916:
Le corps est également constitué par deux emboutis hémisphérique
en fer blanc sertis puis soudé à l'étain. Au sommet on
trouve un renfort de fer blanc qui reçoit une gaine en alliage de plomb
antimoine-étain destiné à recevoir la charge de 1 gramme
de poudre noire qui fera exploser la grenade.
La charge composée de 500 grammes de phosphore blanc produit dans un
rayon de 15 à 20 mètres des projection de liquide enflammée
et un nuage extrêmement dense. On peut donc employer aussi bien cette
grenade pour neutralisé l'ennemie se trouvant dans un abri ou pour aveugler
les servants d'une mitrailleuse vers laquelle l'infanterie progresse.
Cette grenade mesure 8.5 centimètre de diamètre et pèse
715 grammes; on l'utilise avec un bouchon allumeur à percussion sans
détonateur. Elle est livrée chargée et amorcée par
caisse de 50.
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